mercredi 23 août 2017

Aliano




N’est-il pas beau ce diable ?

Il vient d’Aliano dans le Basilicate qu’on appelait autrefois Lucanie, bien loin au-delà d’Éboli. Il est fait de l’argile de son pays perdu, pays des pauvres diables et des bannis. Les fascistes y avaient relégué Carlo Levi et c’est là-bas qu’il est enterré dans l’argile, la mène argile dont ce diable est fait.

Dans les collines quasi désertiques et extrêmement pauvres du Basilicate, ce diable a survécu à la pénétration culturelle et sociétale de l’Église catholique et de l’État qui vont de pair. Les terroni n’ont été que partiellement christianisés et ont gardé entière leur culture antérieure à l’arrivée des colonisateurs chrétiens. 

Ce beau diable, je l’ai installé dans le bureau où le taulier m’assigne et bien que je fasse le nécessaire, je compte sur lui pour éloigner les cons, les emmerdeurs et les béni-oui-oui.

Aliano

Depuis la maison de Carlo Levi




Autoportrait de Carlo Levi / pinacothèque d'Aliano

Dans le cimetière d'Aliano

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