mardi 28 mai 2013

Mille et une nuits

Le bonbon au miel de Schéhérazade  - rue de la Commune à Rezé

Symbole d'animalité, le poil est mal vu depuis bien plus de mille et une nuits. Les égyptiennes se font déjà les aisselles trois mille ans avant notre ère. Ramsès II qui aime la peau douce, impose que les femmes de son harem soient intégralement  épilées. Dans la Rome antique,  les jeunes hommes de la noblesse s’épilent les jambes et les plus coquets sont entièrement glabres. Au début de l’ère chrétienne le poil repousse et commence alors une longue période broussailleuse. Aujourd’hui, dans les pays industrialisés, l’épilation est pratiquée par une majorité de femmes et chez l’homme le torse velu est passé de mode.


Le bain turc de Ingres, où pas un poil ne dépasse

mardi 21 mai 2013

Etonnants voyageurs


Etonnants voyageurs ! Quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d’astres et d’éthers.

                                  Baudelaire




LOPES Henri, THUY Kim, SARO-WIWA Noo, EVANS Diana, DEVILLE Patrick, WILK Mariusz, KAUFFMANN Jean-Paul, WELLER Lance, DEVILLE Patrick, WILK Mariusz, KAUFFMANN Jean-Paul, WELLER Lance,  BRINK André, BEHR Mark, MHLONGO Niq, GALGUT Damon, MEYER Deon, HEYNS Michiel, MATLWA Kopano, NICOL Mike, MOELE Kgebetli, POPLAK Richard, DOMINGUES Filipa ...


Nous étions souvent trop loin pour lire dans leurs yeux mais certains ont ouvert leur brillante mémoire.

jeudi 16 mai 2013

lundi 13 mai 2013

Le cœur de Parlerme


 
Le carré déserté de la Piazza Magione

« Est-ce à la seule mafia qu'il faut attribuer ces ruines, cette désolation, ce climat d‘insécurité et d'angoisse, ce silence de couvre-feu ? Peu de villes exercent pourtant une attraction aussi forte. Naples étourdit de sa bruyante volubilité, Palerme stupéfie par son mutisme. Seules certaines rues, le matin, sont animées. Mais quel tohu-bohu, alors, quelle débauche de couleurs, quelle dépense de cris ! Les commerçants — mot qui sent beaucoup trop l'institution, le statut social, pour désigner une race de nomades dépourvus de locaux — ont déballé leurs marchandises sur des éventaires démontables. Près de l'église San Domenico s'entassent les fruits, les légumes, les poissons que protègent du soleil des toiles blanches tendues d'une façade à l‘autre. Entre le Gesù et le Carmine, sur la piazza Ballarò étirée en longueur, un marché encore plus abondant aligne ses monticules de nourritures, entre les mouches, les cantilènes flûtées des jeunes garçons et les rauques appels des matrones. Âpres ou pulpeuses mélopées, qui s'agglutinent dans la chaleur, obstinées, hypnotisantes, et ne s‘arrêtent que lorsqu'un client s'approche d‘un tréteau : on n'entend plus alors qu'un véloce murmure de paroles cajolantes, qui remontent à tire-d'aile, infatigables comme le vol des oiseaux, quand l‘achat est conclu. Autour de l'église Sant'Agostino, voici les chaussures, les tricots, les lampadaires, les cravates, les stylos, les bonbons, la mercerie, la ferblanterie, n'importe quoi dont on puisse tirer mille lires. »
Dominique Fernandez - Le radeau de la gorgone

Le marché Vucciria


La fontaine commune des vias Cassari et Argenteria


« Je comprends l’amertume, le désabusement de Sciascia, mais aussi son tenace amour pour sa terre. Quand je repense à tout ce que j’ai vu en dix jours, les étendues désertiques des champs jaunes, les gardiens armés debout dans les jardins d’agrumes, les responsables syndicaux qui tournent le dos à la caméra, les rhapsodes qui magnifient les assassins, les éboueurs qui ramassent à la mains les ordures, les chefs de la police contraints de pasticher les boss de la mafia – quand je songe à la misère de l’île et à l’indifférence de Rome pour les insulaires et à tous les malheurs qui les forcent à mettre leur génie dans le crime – j’ai beau me dire qu’il faut être fou pour aimer la Sicile, je sais que mon cœur est resté à Palerme. »
Dominique Fernandez - Les événements de Palerme


via Raimondo Franchetti


La Judica,  quartier des marchands de meubles

lundi 6 mai 2013

De Sciacca à Agrigente

Sciacca -  Sicilia
 
Entre Sciacca et Agrigente, il est facile de suivre les traces de Salvo Montalbano tellement la réalité est proche du romanesque. Montalbano,  le commissaire des romans d’Andrea Camilleri, mène ses enquètes à Vigàta sur la côte sud de Sicile. Vigàta n’existe pas mais est très fortement inspirée par Porto Empedocle, la ville natale de l’auteur. Montelusa  chef lieu de la questure dans le roman s’apparente à Agrigente et  Fiacca ressemble beaucoup à Sciacca.
A la terrasse d’un caffé ou au coin d’une rue, dix fois, vingt fois vous croiserez le commisaire au physique sicilien élégant et massif. Imitant Salvo, beaucoup d’hommes se rasent le crâne et comme Livia, les femmes s’imaginent secrètement des amours contrariées avec le commissaire.
Si vous n’avez pas le physique de l’emploi vous pourrez toujours partager avec Montalbano le goût pour la gastronomie locale en vous régalant de spaguettis  alle vongole accompagnés d’une carafe de Nero d'Avola.  

La plage de Porto Empedocle 
(ou peut-être Marinella la plage où Montalbano aime nager ?)

Une Nastro Azzurro sur la terrasse du  Miramare à Sciacca

Scala dei turchi entre Sciacca et Porto Empedocle

La vallée des temples à Agrigente